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Un boulanger harcelé met la clef sous la porte

www.bondyblog.fr Après avoir dénoncé un harcèlement raciste, le boulanger de Saint-Marcellin met la clef sous la porte - Bondy Blog

En 2022, il dénonçait des attaques racistes : crachats, insultes. Le soutien qu’il a reçu lorsque son histoire a été médiatisée n’aura pas suffi.

Après avoir dénoncé un harcèlement raciste, le boulanger de Saint-Marcellin met la clef sous la porte - Bondy Blog

Je suis pas prêt de remanger du Saint-Marcellin moi...

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30 comments
  • Alors attention, j'habite dans le coin, et c'est malheureusement pas le seul boulanger à galérer, pour moi ce n'est clairement pas qu'une question de racisme, c'est surtout que les petits boulangers se font bouffer par les gros malheureusement. C'est terrible, toutes les petites boulangeries qui proposent d'excellents produits originaux et qui essaient de vraiment faire de la qualité, elles se font détruire par les grosses structures qui ne font que de la quantité et qui propose des trucs génériques qu'on trouve n'importe où, mais comme c'est "moins cher" les gens y vont... Alors qu'en réalité si on regarde le rapport qualité/prix les petites boulangeries sont bien meilleures ! Les fameux "3 baguettes achetées la 4 offerte" en réalité ça veut dire "farine pas cher en grande quantité, qualité de merde, on tire les prix le plus possible vers le bas".
    Mais le problème est bien plus profond que ça c'est exactement comme les resto qui ferment à cause des fast-food, des marques françaises qui se font bouffer par les étrangères, aujourd'hui les gens ne regardent plus la qualité et ne regardent que le prix... Personnellement je trouve cela assez triste... Si tout le monde consommait local et sobrement (en évitant le gaspillage et en préférant moins de quantité mais plus de qualité) ce genre de problème n'existerai peut-être pas...

  • Toujours triste d’entendre ce genre d’histoires.

    Se faire niquer sa vitrine, c’est un truc de facho. Par contre, un boycott ça demande l’adhésion. Pour une boutique qui tournait, il a du se passer un truc, les gens ne sont pas devenu raciste en moins d’un an. Et j’ai l’impression que l’article n’en parle pas. D’autant que le pain, ça pousse pas sur les arbres (une autre boulangerie?).

    Le harcèlement sur son commerce est une spirale infernale. Et quand tu fais de la relation client, ça se voit. Je me rappel d’un restaurateur, très bon, il devait traverser une mauvaise passe et devenait de plus en plus agressif avec les clients au fil des années. Ça devenait désagréable. La fréquentation diminuait (on a aussi arrêté d’y aller, c’est pas les restaus qui manquent) et le stresse que ça engendrait ne devait pas aider. Forcément, il a fini par fermer.

    Dernier truc (que je ne justifie pas, au contraire) parler publiquement le racisme subit suscite la méfiance. C’est triste, mais c’est comme ça. C’est la conséquence (sur les individus) de guerres d’assos qui crient au racisme (ou s’en défendent) sur n’importe quel sujet. Il est très difficile d’avoir des débats apaisé sur le sujet (à part sur France Cul, mais bon…). Cette perception du racisme comme un sujet « potentiellement malhonnête » retombe sur les individus qui eux, subissent des injustices réels.

    EDIT : Et j’ai oublié de bien évidement ajouter qu’en plus de ça, il y a du rascisme réel (c’était implicite dans ma tête, mais pas clair du tout à la lecture).

    Je lui souhaite de trouver une voie qui lui permette de retrouver la santé.

    • C'est cool que ton commentaire soit nuancé, effectivement c'est des sujets tendus et on a tendance à lire ce qu'on craint. Par contre, y'a un aspect que je ne m'explique toujours pas, même en relisant.

      Si je comprends bien, tu avances :

      • qu'il n'y aurait pas eu de boycott, et que ça ne suffirait donc pas à expliquer la situation, il faudrait un autre élément (simple supposition de ta part, sans accuser qui que ce soit de mensonge ou autre)
      • que se plaindre de racisme suscite la méfiance des gens (en le présentant simplement comme un fait, et même un fait malheureux)

      Pour moi, ces deux éléments ne sont pas vraiment compatibles : la méfiance des gens constitue un boycott en soi (on peut en discuter, peut-être pas au sens strict de boycott organisé, mais en tout cas, du point de vue du boulanger, le résultat et le ressenti est le même). J'ai du mal à saisir comment on peut douter du boycott si on est convaincu de la méfiance des gens.

      Mais je ne suis pas certain d'avoir bien compris ton commentaire : est-ce que j'ai loupé un truc ?

      • On a pas la même définition du mot boycott. Comme le dit Kaerell, pour moi un boycott est organisé. Quand tu dis que tu boycottes quelque chose, tu sais pourquoi tu le fais.

        Dans le cas où tu décides de ne pas aller à un endroit particulier, parce que tu te méfies, parce que « ça sent la merde, cette histoire », ce n’est pas un boycott (cette deuxième situation est parfois la source de drame, car une victime légitime est laissé seule face à l’adversité ; un viol/inceste dans une famille, Samuel Paty et l’Éducation nationale, pour prendre des cas extrêmes).

        Pour revenir à notre boulangerie, dans les deux cas, l’effet est le même : Le marchant perd de l’argent n’a plus de clients.

        Ducoup ce qui semble être ta définition devient trop général : « Se méfier est un boycott ». Non, se méfier c’est se méfier. Boycotter c’est boycotter. Les deux peuvent avoir les mêmes effets (moins d’entrées d’argent), mais pas les mêmes causes. Des mots différents sont donc nécessaires.

        la méfiance des gens constitue un boycott

        Tu utilises le mot « boycott » pour désigner une conséquence. Ce n’est sa définition. Si un marchant (je ne parle pas de ce boulanger) se comporte mal avec ses clients/essai de les entourlouper à chaque transaction, ses clients se méfieront et finiront surement par ne plus y venir/préférer un autre marchant. Utiliser le mot boycott pour désigner cette situation c’est nié la revendication qu’il y a derrière.

        Bref, c’est de la sémantique.

        Et bien entendu, entre les deux, il y a des zones de gris. Un boycott de A sur B de la part de quelques-uns peut générer une méfiance sur A et/ou B par une personne non informée (« ça sent la merde cette histoire »).

        Ce qui se passe à chaque drame policier/fait divers est un bon exemple : Tu as ceux qui condamnent sans savoir, ont déjà leurs coupables, et tu as ceux qui ne savent pas trop, mais savent que quel que soit le camp choisi, ils vont se faire des ennemis, et préfèrent ne rien dire pour éviter les embrouilles.

      • Il y a une dérive sémantique du terme boycott: à la base un boycott, c'est forcément organisé, de façon à lutter politiquement contre un pouvoir de façon non-violente.

        Ce que ce monsieur a vécu, c'est ce qu'on appelle plutôt de l'ostracisation.

        Dans ce genre de situation, on ne peut pas vraiment trancher avec un seul témoignage, ça peut être un harcèlement de personnes xénophobes autant qu'un comportement désagréable de la présumée victime.

  • Et pourtant sa boulangerie est très bien notée sur Google, je doute que ce soit seulement les attaques racistes le problème, ça doit être autre chose aussi.

    Autour, il y'a d'autres boulangeries et un LIDL, la concurrence doit juste être rude, sans compter l'inflation. Et dans ma ville y'a 2/3 ans, plusieurs boulangeries tenus par des magrhébins pas trop loin d'un LIDL ont fini par fermer aussi, c'est le jeu.

    Et je confirme, un jambon beurre dans une boulagerie... bah c'est juste le base quoi, j'ai regardé les photos Google Maps, c'est surtout des gâteaux arabes ou marocains là, forcément que s'il ne s'en tient qu'à un groupe de clientèle, il aura moins de revenus.

  • On dirait un vieux sketch de Fernand Raynaux, p*tain -_-!

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