Skip Navigation

Je voulais évoquer mon cas, car il est singulier si je compare à tout ce que j'ai pu entendre au sein de mon collectif.

Je voulais évoquer mon cas, car il est singulier si je compare à tout ce que j'ai pu entendre au sein de mon collectif.

Je fais face à une sorte d'absurdité ("productiviste" ?) de l'administration et du statut.

En gros, je fais parti de ces gens qui parviennent à travailler à plein temps : je garde la tête hors de l'eau, je n'ai pas de RQTH (cela ne m'apporterait rien), je fais tout comme un "valide". Constamment épuisé, je garde le rythme et ne fait pratiquement jamais d'arrêt, en tout cas pas plus que tout le monde (quelques jours par an pour le virus de saison).

Puisque je n'ai pas de difficulté à travailler à plein temps, je n'ai pas de reconnaissance (le RQTH reconnait la qualité de travailleur handicapé, pas de vivant ou humain handicapé). Logique.

Sauf que travailler me consomme quasiment toute mon énergie (9 cuillères sur 10). Le reste est consumé par mes obligations (ménage, courses, administratif...). Tout le reste est à l'abandon : vie amicale, vie amoureuse, vie affective, vie sexuelle, activités/sport, loisirs, pas de conjoint, pas d'enfants. Tout est à l'arrêt, rien n'avance depuis des années.

Et donc, pas de problème : tout va bien, puisque je continue de produire dans cette société. Pourquoi m'accorderait-on un temps partiel (financièrement compensé... t'as vu la gueule des loyers tmtc) puisque je suis capable de faire un plein-temps ? Le fait de sacrifier tout le reste, c'est mon problème.

Je ne suis pas handicapé pour le travail mais pour tout le reste, et ça, c'est pas pris en compte par le système en fait.

cc @thefool @autisme
autisme #fatigue #médecineDuTravail #épuisement #burnout #ActuallyAutisticFR

10 comments
10 comments